mercredi 31 mars 2010

Mon coup de coeur littéraire


Les yeux jaunes des crocodiles, de Katherine Pancol.

J'ai découvert ce livre en 2007. C'est d'abord la première de couverture qui m'a accrochée. Puis, la libraire me l'a chaudement recommandé. J'ai craqué et j'ai acheté cette brique.

Le livre débute de façon plutôt lente, comme une valse paisible et mélodieuse. Puis, le rythme augmente, nous emporte, nous faisant passer par toutes sortes d'émotions fortes. On se laisse emporter par les personnages, par l'histoire d'apparence banale, mais combien déchirante! Ce roman est l'histoire d'un mensonge. Mais aussi une histoire d'amour, d'amitié, de trahison, d'argent et de rêves. Ce qui est formidable avec cette écrivaine, c'est que ses personnages vivent des vies tout à fait différentes ou opposées, mais le destin les rassemble tous de façon assez incroyable. Ce roman est plein de rires et de larmes.

J'ai dû patienter un certain temps avant d'avoir le bonheur de la lire la suite, La valse lente des tortues, qui m'a tout aussi plu.

Bref, Les yeux jaunes des crocodiles, une lecture qui fait du bien.

mardi 30 mars 2010

Une expérience en enseignement

En enseignement, nous rencontrons beaucoup d'élèves au fil des ans. Certains nous font littéralement perdre patience ou grincer des dents, d'autres savent toujours comment nous faire rigoler. Il y a les leaders, positifs et négatifs, il y a ceux qui sont si discrets qu'on a peine à les remarquer. Il y a ceux auxquels on s'attache et qu'on regrette l'année suivante et il y a ceux qu'on échangerait si offre il y avait! Et bien, c'est de tous ces élèves que je veux parler aujourd'hui: chacun d'eux. C'est grâce à eux si je suis en enseignement, si je poursuis chaque jour mon travail avec la conviction d'apporter un petit quelque chose. L'adolescence est une période si difficile, si ingrate. C'est un pivilège que de pouvoir faire ce petit bout de chemin avec eux. Être là afin de soutenir un élève qui a besoin d'un petit brin d'encouragement. Être là quand une petite puce souffre en silence et vient se confier à toi, les yeux remplis de larmes. Être là pour taper dans la main d'un élève qui t'annonce n'avoir pas fumé depuis la dernière discussion qu'il a eu avec toi à ce sujet. Être là pour féliciter cette petite qui t'annonce fièrement avoir déjeuné pour la première fois depuis longtemps, suite à un échange sur les troubles alimentaires entre elle et toi. Chacun de ces petits moments vient me chercher droit au coeur et j'ai ainsi la certitude d'être à la bonne place. Voilà, à mes yeux, la plus belle expérience de travail que nous puissions avoir.

dimanche 14 mars 2010

compte-rendu

Le multitâche et l'apprentissage



J'ai récemment lu un texte portant sur le multitâche et l'apprentissage chez les jeunes (Texte adapté et traduit de l’anglais de Divided Attention, publié sur le site The Chronicle of Higher Education le 31 janvier 2010).
Le texte, plutôt long, nous explique un peu les ravages du multitâche sur nos capacités d'attention. Étant moi-même une fervente pratiquante du multitâche (,et ce, dans tous les domaines de ma vie. Par exemple: conduire, tout en déjeunant et en planifiant mon exposé oral du cours à venir!), je croyais gagner du temps au lieu de me nuire. Pourtant, l'auteur a rapidement su apporter de bons arguments pour me convaincre des failles d'une telle gestion de nos capacités. Dans le premier paragraphe, intitulé l'illusion du multitâche, il nous fait réaliser
que ces personnes réussissent en réalité moins bien que la plupart des gens. On a l'impression d'être compétent et finalement, on manque l'essentiel. L'auteur ajoute que certaines personnes arrivent mieux à gérer leur attention que d'autres, qui se laissent distraire à tout moment. Il soutient son point de vue en expliquant certaines recherches qui ont été faites sur le sujet. Par exemple, celle de Foerde et ses collègues sur les prédictions météorologiques. Ils ont alors pu constater que lorsque les sujets sont distraits, ils apprennent les règles grâce au système semi-conscient de la « mémoire d’habitude », et que lorsqu’ils ne sont pas distraits, ils les mémorisent grâce à ce qu’on appelle le système de « mémoire déclarative ».

Par contre, bien que le texte m'ait fait réaliser l'importance de ne faire qu'une chose à la fois, et de bien la faire, plutôt que de m'éparpiller, je dois avouer être en désaccord avec certaines des suggestions proposées. Par exemple, il est inconcevable, de mon point de vue, d'interdire aux étudiants (du collège et de l'université) l'accès à leur portable. Je crois qu'il s'agit là d'un choix personnel de la personne et que c'est à elle à se discipliner et à se concentrer sur ses apprentissages. Sinon, c'est de toute façon elle qui en subira les piètres résultats.
J'oserais aussi ajouter que certaines personnes, dont moi, sont incapables de rester concentrées à une seule tâche et ont besoin d'un accessoire (tels un portable ou une feuille et un crayon) afin de rester attentives. Le simple fait de prendre des notes en écoutant me permet justement de ne pas sombrer dans un ennui insoutenable. Je suis donc tout à fait contre David E. Meyer qui mentionne qu'il ne veut pas voir d’étudiants devant leur ordinateur, parce qu'il sait qu’ils sont sur le Web. Qu'il ne veut pas non plus qu’ils prennent de notes. «Je veux que leur attention soit fixée sur moi.»

Je terminerais en ajoutant qu'il y a une nuance à faire entre les élèves du secondaire et les étudiants universitaires. L'enseignant du secondaire doit gérer un peu plus sévèrement sa classe lorsqu'il donne un cours, car les élèves sont un peu trop faciles à distraire. Par contre, à l'université, il s'agit en fait d'adultes supposément assez matures pour gérer leurs propres apprentissages. C'est donc à eu d'en mesurer les conséquences. Voilà!