jeudi 1 avril 2010

Compte rendu 3


L’influence des TIC sur le français dans nos écoles…
(Par Martine Rioux)

Voici un article très intéressant lu sur le site Infobourg. L'auteur s'interroge à savoir si les TIC peuvent avoir une quelconque influence négative sur notre langue française. Pourtant, elle nous fournit rapidement la réponse en nous rappelant combien
la langue n’est pas figée à tout jamais, qu'elle évolue constamment. La transformation se fait d’elle-même au fil du temps, autant à l’oral qu’à l’écrit.

Par contre, il ne faut pas négliger la présence de l'informatique et des technologies chez nos jeunes et de l'influence qu'ils peuvent avoir. Les jeunes utilisent de façon intensive ces technologies, c'est donc à nous d'adapter notre enseignement en fonction de cet aspect. À ce sujet, l'auteur nous fait part d'un rapport fait par un Comité d'experts sur le sujet et présenté au ministère de l'Éducation. Dans ce rapport, on peut lire : « Il faut que les programmes de français s’adaptent à la présence de l’informatique de la même façon que l’enseignement des mathématiques et des sciences a su apprivoiser la calculatrice de poche au début des années 70. » À l’école, les enfants apprennent à maîtriser la calculatrice et ses fonctions diverses. Il devrait donc en être de même avec l’ordinateur, son clavier, sa souris et ses nombreux outils lorsque vient le temps de rédiger un texte.

Toujours en lien avec cette interrogation sur la qualité de la langue en lien avec l'utilisation des TIC, ce même Comité d'experts s'est aussi prononcé quant au fameux clavardage et ses nuisances possibles. Voici leur réponse: « On parlait pourtant d’un apprentissage déficient de l’écriture bien avant l’avènement du clavardage. De la même façon qu’on reconnaît des niveaux de langue à l’oral, ne pourrait-on pas le faire à l’écrit? » J'adore cette réponse!

L'auteur termine son article en disant que nous pourrions peut-être regarder le phénomène autrement en ciblant ce que l’usage des TIC peut amener de positif dans l’apprentissage du langage écrit? Et si les TIC faisaient partie de la solution? Et si l’usage de l’ordinateur aidait nos élèves à améliorer la qualité de leur français écrit?

Pour découvrir certaines possibilités d'exploitation des TIC en classe, vous n'avez qu'à consulter l'article dont le lien figure ci-haut.


4 commentaires:

  1. "De la même façon qu’on reconnaît des niveaux de langue à l’oral, ne pourrait-on pas le faire à l’écrit? » J'adore cette réponse!"

    Tu sembles d'accord avec la position de Martine Rioux. Je sens aussi une croyance que les TIC peuvent aider à l'amélioration du français. En tout cas, les enseignants n'ont pas le choix de s'adapter aux nouvelles technologies.

    Sarah Bouchard a apporté un article "La compétence TIC vue par le programme de français" qui donne des exemples dans ce sens.

    Tu pourras le consulter ici:
    http://www.recit.qc.ca/spip.php?article195,

    ou sur le compte-rendu 3 de Sarah.

    RépondreSupprimer
  2. Moi aussi j'adore cette réponse ! On ne s'exprime pas de la même façon à l'oral avec nos amis ou notre famille qu'avec nos collègues ou nos élèves. On change de registre selon les exigences de la situation dans laquelle on se trouve. Toutefois, cette capacité de passer d'un registre familier à un registre plus soutenu n'est pas naturelle pour tout le monde et doit être enseignée aux élèves. Par conséquent, puisqu'on enseigne que certaines choses peuvent se dire à l'oral mais non à l'écrit, pourquoi ne pourrions nous pas faire preuve de la même tolérance envers le discours écrit ? Loin de relever de la paresse ou de l'ignorance, les différents codes utilisés par les "clavardeurs" démontrent plutôt un génie et une créativité hors du commun. En effet, en une période relativement courte, les utilisateurs du clavardage sont parvenus à créer un mode de communication graphique qui se rapproche beaucoup du temps réel et ce code répond tout à fait aux exigences de la situation : converser. Tant que le discours est compréhensible entre les "interscripteurs", où est le problème ? Ce qui importe, c'est d'apprendre aux élèves que lorsque la situation de communication ne nécessite pas de réponse immédiate, le registre familier n'est alors plus de mise...

    RépondreSupprimer
  3. Ah, la question du rapport qualité de la langue à l'écrit et les TIC! On en entendra toujours parler. La session dernière, le groupe de deuxième année du BAC a justement fait une recherche sur le sujet. Leur conclusion: Apparemment, les TIC n'auraient pas d'impact sur la qualité de la langue. Il se peut effectivement que les élèves fassent la différence à l'écrit, comme pour les différents niveaux de langage à l'oral.

    Pour ma part,je demeure encore un peu sceptique vis-à-vis ce sujet par rapport aux élèves en grande difficulté à l'école. Je prends exemple sur ma soeur qui a de difficulté en français, malgré qu'elle fait beaucoup d'efforts pour s'améliorer. Lorsqu'elle clavarde, elle ne fait aucunement attention à son français et ne se soucie guère de l'améliorer. Les homophones et la distinction entre les verbes avoir et être sont encore à travailler, de même que l'orthographe d'usage de plusieurs mots. Pourtant, cela devrait déjà être acquis en secondaire 3. J'appelle ça "un laisser-aller", ce qui n'est pas une bonne chose pour des enfants en difficulté, à moins qu'il n'y ait de la supervision des parents ou des professeurs.

    D'un autre côté, je vais dans le même sens que toi, Julie, pour ce qui est de l'utilisation des TIC et de l'amélioration du français avec les élèves réguliers et forts. Mon copain m'a déjà dit plus d'une fois que nous allons finir par posséder notre propre code linguistique en TIC (en clavardant, avec les textos, etc.). Nous aurons ainsi deux codes.

    Est-ce que l'usage des TIC peut amener l'amélioration du français à l'écrit? Je le souhaite et j'ai vraiment hâte de voir les résultats des prochaines recherches sérieuses sur ce sujet.

    RépondreSupprimer
  4. Personnellement, après avoir découvert le matériel pédagogique en français sur Internet, je ne serais plus capable de m’en passer comme outil pédagogique d’appui. Je suis prête à parier qu’un élève qui est un peu autodidacte et qui se sert des TIC pour perfectionner son français arrive deux fois en avant d’un élève qui suit une formation en classe sans les TIC. Au contraire, les TIC en français permettent d’actualiser l’enseignement et de fournir des références additionnelles aux élèves. Internet soutient les préparations de cours, facilite la recherche sur une problématique ou un thème, favorise le partage d’outils pédagogiques concrets. Il contribue ainsi à actualiser l’enseignement du français et à fournir des références additionnelles aux élèves.

    RépondreSupprimer